lundi 7 juillet 2014 à 16h

DEMANDEURS D'ASILE ET REFUGIES A LA RUE : APPEL A MOBILISATION !

Il y a un an, les forces de l'ordre, sous ordre du préfet de l'Hérault (Mr Pierre de BOUSQUET de FLORIAN), procédaient à l'expulsion d'une trentaine de somaliens demandeurs d'asile, qui avaient été logés dans des hébergements d'urgence, dans des bâtiments du CROUS . Certains étaient arrivés en France il y a plusieurs années, placés en procédure prioritaire, et n'ont trouvé que la rue pour les héberger. Rappelons que l'État est dans l'obligation de fournir un logement aux demandeurs d'asile et aux réfugiés. Cette expulsion était donc illégale. De nouveau à la rue, la préfecture n'a évidemment pas daigner leur trouver d'autres solutions d'hébergement. Des citoyens et des associations ont donc décidé de prendre en charge ceux que le gouvernement ne voulait pas prendre en charge, et ont logé ces personnes dans un Squat.
Entretemps, certains ont obtenu le statut de réfugié (ce qui confère les mêmes droits civiques que les citoyens de nationalité française).

La nuit du 3 au 4 juillet 2014, à 4h du matin, le squat a brulé. Fort heureusement, aucune victime n'est a déplorer. Mais toutes leurs affaires (papiers, argent, vêtements) ont été détruites.
Et ils n'ont plus de lieu où dormir.

Après une après-midi de négociations avec les associations de protection des étrangers (CIMADE, LDH) , la préfecture a décidé d'allouer 3 nuits en hôtels pour nos douze camarades. Jusqu'à lundi.

Et que se passera t-il après ? Combien de temps encore la préfecture et le gouvernement choisiront-ils de bafouer les droits civiques de ces personnes, et de violer ainsi la loi ? Serons-nous d'accord de laisser l'État être hors-la-loi en toute impunité ?

Des conditions d'accueil décentes doivent être assurées pour les demandeurs d'asile et les réfugiés qui rentrent dans notre pays. On nous rétorquera qu'il n'y a même plus assez de place dans les hébergements d'urgence pour les citoyens français ? Nous répondrons que de nouveau Centres d'Accueil des Demandeurs d'Asile (CADA) doivent être créés pour désengorger les places dans les logements d'urgence gérés par les organismes sociaux (Samu Social, CORUS etc...).
Et que si la volonté politique ne suit pas l'évolution de la réalité sociale, alors la réquisition de lieux par des citoyens et des associations (autrement appelés « Squats ») deviendra la seule et légitime solution pour assurer un toit à chacun vivant dans ce pays, qu'il soit citoyen français, ou « étranger ».

NOUS APPELONS DONC A UNE MOBILISATION CE
LUNDI 7 JUILLET A 16H DEVANT LA PREFECTURE DE MONTPELLIER.

18H : INTERVENTION DE LA CHORALE MILITANTE "LE CRI DU CHOEUR".

Source : Le collectif de soutien aux droits des étrangers