vendredi 6 avril 2012 à 9h30

Rassemblement de soutien à Aboubacar S., sans papier

Aboubacar S. passe au TA de Mtp à 9 h 30

Son Père, est dans l'opposition au régime guinéen, donc menacé de mort. Pour protéger son jeune fils Aboubakar âgé de 16 ans, il le fait partir vers l'Europe avec un seul mot d'ordre : « Vas toujours de l'avant », consigne que Aboubacar répète inlassablement. Aboubacar est illettré ; la seule langue qu'il parle est le Soussou.

Arrivé à Dakar, des compatriotes ont pitié de lui, et lui font prendre un billet d'avion low-cost pour Istanboul, d'où il passe en Grèce. Sans papiers, il est mis en prison 3 mois. A sa sortie de prison , il part pour Montpellier. Il a 17 ans ; il est donc placé dans un centre de protection pour l'enfance.

A 18 ans, il demande l'asile ; la préfecture le place sous procédure Dublin II à cause de son signalement en Grèce, mais ne le lui explique pas « dans la langue Soussou, la seule qu'il comprenne ». Elle est donc condamnée par le tribunal des référés sur intervention de la Cimade à lui délivrer une APS, et à le laisser demander l'asile en France.

Aboubacar n'arrive pas à s'exprimer lors de ses comparutions devant l'OFPRA puis à la CNDA : sa demande est rejetée.

Entretemps, Aboubacar est placé dans une famille d'accueil à Sète où il est très heureux ; il apprend à lire et à parler Français, rend de petits services, joue avec les enfants du couple.

Mais la préfecture s'énerve : ça ne peut plus durer ; dégage. Ce sera une OQTF

Lors de l'audience de jeudi devant le Tribunal administratif, Il importerait que le public soit nombreux pour manifester la honte que constitue la décision préfectorale