dimanche 31 décembre 2017 à 17h

Nouvel An à la prison de VLM

Parce que depuis des décennies nous savons que les prisons font partie des problèmes et non des solutions, que leur nombre comme celui des détenue-e- s ne cesse d'augmenter (près de 70000), comme les peines de s'allonger, que l'enfermement, la privation de liberté ou l'isolement sont dégradants et assimilables à une torture psychique et même physique, d'autant que les conditions de détention ne cessent de se détériorer : état sanitaire des prisons déplorable, insalubrité, surpopulation carcérale.

Parce que nous savons que la prison détruit les liens sociaux et ne prépare en rien le/la détenu-e à sa sortie.

Parce que le dogme de l'enfermement nie la prise en compte des inégalités et des injustices sociales, pour devenir le point d'appui d'une justice de classe, raciste et sexiste. Justice expéditive qui enferme les pauvres, issu-e- s des quartiers populaires et aujourd'hui migrant-e- s. C'est également cette justice qui criminalise la contestation sociale ou la solidarité avec les migrant-e- s, assigne à résidence et/ou condamne celles et ceux militant-e- s du mouvement social qui relèvent la tête.

Parce que les prisons deviennent de juteux enjeux pour l'appétit insatiable des multinationales Bouygues - Vinci - Sodexo - GDF Suez, etc. Parce que l'état en privatise de plus en plus la gestion (mixte) et que tout devient source de profit : la maintenance, l'entretien, la fourniture des énergies, la restauration, l'hôtellerie, la buanderie, la « cantine », le transport, l'accueil des familles, la formation professionnelle et bien sûr le travail des détenu-es.

Enfin c'est parce que des camarades suivent des comparutions immédiates, parce que nous condamnons l'enfermement, parce que nous souhaitons exprimer notre solidarité avec les mouvements de

détenu-e- s, avec les détenu-e- s et leurs familles, parce que nous pensons que nos vies valent plus que leurs profits et que la violence d'état s'exprime aussi au travers de ses prisons que nous appelons à un rassemblement devant la prison de VLM le 31 Décembre 2017.

Régulièrement dénoncée par l'Observatoire international des Prisons. La France condamnée à plusieurs reprises par la Cour Européenne des Droits de l'Homme est toujours sous « pression » pour ses conditions de détention. (surpopulation carcérale, état sanitaire, traitements dégradants). La France est un des rare pays européens sinon le seul à voir toujours son nombre de détenu-e- s augmenter.

Covoiturage à 16h30 au parking du lycée Joffre.

Source : message reçu le 17 décembre 16h