mardi 14 novembre 2017 à 18h

Biocarburants et TOTAL

La reconversion de la raffinerie de la Mède en « bioraffinerie », dès 2018, est-elle un moyen de préserver des emplois dans un monde qui doit renoncer aux énergies fossiles pour faire face au changement climatique ? Et au-delà de la raffinerie de la Mède, comment penser la reconversion industrielle sur l'ensemble du territoire de l'Etang de Berre, l'un des territoires français avec la plus grande concentration d'infrastructures pétro-chimiques ?
Pour reconvertir le site, Total a déjà investi 275 millions d'euros, mais seulement 250 salariés sur 430 y sont encore employés. Les représentants des salariés dénoncent les 180 suppressions d'emplois subies et demandent une clarification des objectifs du groupe sur le long terme. Si la reconversion du site en « bioraffinerie » ne semble pas être une solution miracle pour l'emploi au niveau local, est-elle au moins une solution de reconversion compatible avec la transition écologique ?
Pour produire 500 000 tonnes par an de « biocarburants », le site doit se procurer 650 000 tonnes par an de matières premières. L'essentiel de cet approvisionnement sera de l'huile de palme. Aujourd'hui, l'Europe ainsi que le gouvernement français, à travers son Plan Climat, préconisent des mesures pour limiter l'utilisation de cettehuile car sa culture est un véritable désastre pour le climat et les communautés locales. Alors, l'entreprise Total a-t-elle fait les bons choix ?

Source : message reçu le 29 octobre 09h