jeudi 25 février 2016 à 18h

Happy Café : Accro à Facebook !

jeudi 25 février 2016, 18h00 Gazette Café

Pourquoi donc vouloir se débarrasser de Facebook ?

A l'occasion de la journée nationale sans Facebook (le 28), ce 10ème HappyCafé donne la parole à des spécialistes du réseau social : le boycott est-il justifié, voir ...réaliste ? Quelles sont les indices d'une bonne écologie psychologique et relationnelle à préserver face à cette plate-forme dont d'aucuns craignent le pouvoir addicitf et isolant ?

Comme toute réussite, Facebook suscite la polémique. Ce soir est l'occasion de faire le point avec plusieurs intervenants.

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18h00 Ouverture du café : Mur d'expression

Rencontre en vis-à-vis avec les intervenants

18h25 Lancement de l'animation pleinière

18h30 Le journal des bonnes nouvelles

18h40 Le thème du mois. Edito. Questions-réponses

sur les pistes lancées par les intervenants

19h05 Pause-synapses

19h30 Fin. Suite des rencontres directes

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Réservation possible ci-contre.

Un concept à succès

Fin 2015, Facebook annonçait 1,55 milliard d'utilisateurs actifs par mois, dont la moitié se connecterait au moins une fois et 55 minutes en moyenne par jour durant lequel 1 milliard de contenus seraient mis en ligne (vidéos, statuts, photos, articles...). Près de 2/3 des internautes français utiliserait Facebook. Des chiffres colossaux.

Du trombinoscope de l'université Harvard en 2004 à son omniprésence sur le web en 2016, le réseau social en ligne de Mark ZUCKERBERG est devenu aussi incontournable pour une très large majorité de particuliers et d'entreprises, que critiquée.

Le contre

Il est reproché à la plate-forme, côtée en bourse depuis 2012, la collecte et le croisement monétisé des données personnelles, la multiplication de post publicitaires ("Si c'est gratuit, c'est que vous êtes le produit"), la tenue de "dossiers fantômes" (conservation cachée de carnets d'adresses privées...), son partage de données privées avec la National Security Agency (révélation Snowden sur le programme américain de surveillance Prism), de ne pas assurer une sécurité suffisante pour les comptes personnels (piratages) et de pratiquer l'évasion fiscale (en France, 99 % de ses impôts seraient réduits du fait du transfert de ses profits aux îles Caïmans).


D'autres lui reprochent de dévaloriser la précieuse notion d'"ami", de favoriser le développement des tendances humaines narcissiques et addictives-cyberdépendantes (développement du noyau accumbens, zone cervicale de « comparateur social » ), ainsi que l'isolement social, ou encore d'entraîner une perte de rentabilité des salariés, de censurer la créativité par son puritanisme à l'américaine...

C'est notamment à ces titres qu'a été lancée par de parfaits anonymes en février 2011, le 28 précisément, la journée sans Facebook ...plus francophone que mondiale et visiblement peu suivie.

Le pour

On ne peut toutefois que reconnaître à Facebook les nouvelles nombreuses possibilités qu'il nous offre, telles que suivre nos proches éloignés, leur dire plus facilement et plus souvent que nous pensons à eux (rappel de leur anniversaire...), retrouver nos amis d'enfance, être alerté sur des contenus que nous n'aurions sans doute pas découvert par nous-même, être informé voir nous mobiliser pour des causes qui nous animent, développer notre conscience de groupe, éprouver de la connivence voir de l'empathie à un niveau mondial, faciliter la circulation de l'information notamment dans les pays totalitaires ou lors d'événements graves, contribuer largement à l'émancipation des citoyens, autoriser une vie sociale aux personnes isolées physiquement ou psychologiquement, communiquer à un grand nombre sur des événements que nous créons ou relayons, développer notre réseau ou notre clientèle...

Rester vigilant

Et puis, des internautes dénoncent une focalisation anti-Facebook estimant que cette journée aurait pu être plus largement nommée "Journée de la cyber-dépendance" ou "Journée de la e-confidentialité", tant les mêmes maux semblent gangrener d'autres réseaux sociaux (Twitter, par exemple, de plus en plus préféré à Facebook par les adolescents).

Vouloir montrer à Facebook qu'il ne serait rien sans nous est sans doute illusoire tant il est ancré dans le quotidien de beaucoup de vies, mais cette 6ème journée est l'occasion de rappeler quelques précautions liées au respect de soi, notamment en terme de vie sociale, de relation, de confidentialité et d'e-réputation.

Source : message reçu le 17 février 19h