samedi 11 avril 2015 à 18h

Soutien aux prisonnier-ère-s politiques au Maroc

Dans un contexte actuel où la répression s'accentue envers les militants au Maroc, nous organisons au Barricade le samedi 11 avril à 18h une projection du film « My Makhzen and me » de Nadir Bouhmouch, suivi d'une présentation-débat sur l'actualité des luttes et de la répression au Maroc dont voici les plus récents :

Grève de la faim dans les geôles réactionnaires:
Des prisonniers politiques au Maroc entreprennent une grève de la faim (et pour certains de la soif) illimitée:
"Depuis le 23mars, en commémoration de la date du soulèvement social marocain du 23 mars 1965, des prisonniers politiques au Maroc de l'Union Nationale des Etudiants Marocains ont entamé une grève de la faim illimitée. Et durant tout le long de cette période n'ont cessé d'être rejoints par d'autres prisonniers politiques.
Cette grève est menée d'une part pour dénoncer les exactions et les agressions physiques et morales que ces militants subissent au quotidien et d'autre part pour faire aboutir et imposer leurs revendications légitimes qui sont leurs libérations et l'abandon des poursuites montées de toutes pièces contre eux et contre tous les prisonniers politiques sans conditions aucunes, ainsi que l'obtention du droit de visite et d'utilisation de moyens de communication avec l'extérieur. Ils revendiquent également d'être regroupés au sein de la même cellule/prison et d'avoir la possibilité de poursuivre leurs études. Le tout en réitérant leurs revendications dans le cadre de leur lutte au sein de l'UNEM qu'est la cessation de la militarisation des universités et l'abandon de la circulaire tripartite*.
Aux soutiens extérieurs de cette grève de la faim s'en est suivi un encerclement du campus universitaire de Marrakech afin de bloquer toute lutte ou mouvement de résistance.
Au sein de la prison même, en plus de ne pas donner suite aux revendications de ces militants, l'accès aux soins leur a été restreint malgré toutes les fragilités que peut leur causer cette grève de faim. Dans ces conditions déplorables, les militants du groupe Aziz El Khalfaoui ont décidé de s'abstenir de toute consommation d'eau et de sucre à leur douzième jour de grève."

Condamnation arbitraire du journaliste Hicham Mansouri :
"Hicham Mansouri est un journaliste et militant marocain, chef de projet de l'Association Marocaine des Journalistes d'Investigation.
Le 17 mars 2015 au matin, au moins dix policiers en tenues civiles ont forcé la porte d'entrée de la résidence de M.Mansouri à Rabat. Aucun mandat d'arrêt n'a été présenté au moment de l'arrestation. Ce journaliste a été passé à tabac, déshabillé puis arrêté avant d'être placé en détention dans un poste de police de la ville.
Le 30 mars à l'issu d'une séance qui a duré 10 heures, le tribunal de première instance de Rabat a condamné Mr. Hicham Mansouri à 10 mois de prison ferme et 40000 dirhams d'amende( environ 3700 euros) pour complicité d'adultère et préparation d'un local pour la prostitution."

Les modèles de répression au Maroc sont loin de s'arrêter là, et dans un contexte français où les médias restent muets et le gouvernement complice de toutes ces entraves aux droits et libertés du peuple marocain, nous nous devons de relayer la lutte du peuple marocain.

On ne lâche rien.
Liberté pour tou-te-s les prisonnier-ère-s politiques.

Source : message reçu le 6 avril 13h