mercredi 22 janvier 2014 à 20h

Projection-débat : Route 60

documentaire Palestine/France 2013 1h14mn VOSTF

Mercredi 22 Janvier à 20h, projection unique suivie d'une rencontre avec le réalisateur Alaa ASHKAR.

En partenariat avec l'association des Palestiniens L-R (APLR) , la CCIPPP, la CIMADE, l'UJFP, le comité BDSFrance 34

« C'est un périple poétique dans la vie quotidienne des Palestiniens, en Cisjordanie, à la rencontre de rêves et de passions, de l'espoir et du désespoir… » écrit le réalisateur, Palestinien citoyen d'Israël qui, à 34 ans, après avoir étudié à Sciences-Po et beaucoup voyagé dans le monde se pose des questions sur son identité. Son éducation à l'école israélo-arabe, la politique de peur instillée par l'État d'Israël au sein de sa population, les pressions de la société israélienne, ont façonné sa vision des territoires occupés, lui ont appris à se défier des Palestiniens de Cisjordanie. Il décide d'aller voir par lui-même en passant par la route 60 qui traverse du nord au sud la Cisjordanie : Palestiniens de Hébron, de Bethléem, de Naplouse, de Ramallah, de la vallée du Jourdain ou du camp de Balata, il demande aux Palestiniens qu'il rencontre ce qu'est pour eux l'occupation, quels sont leurs rêves, leurs ambitions… et réalise que l'occupation n'est pas seulement physique mais qu'elle pèse dans la vie quotidienne, a envahi les têtes et les cœurs :
Les check-point conditionnent tous les déplacements : l'accès aux champs, les visites à la famille… les miradors et les murs cernent les villages et les passages ne s'ouvrent que par la volonté des soldats. L'armée est omniprésente pour la « protection » des colons qui ne cessent de s'étendre. L'eau est difficilement accessible, captée par les colons tandis que les champs palestiniens crèvent de soif… la Jordanie toute proche leur est interdite d'accès et le sentiment le plus partagé est celui de vivre dans une prison à ciel ouvert.
Sous le regard de la caméra de Alaa Ashkar, on mesure à quel point les murs ici sont aussi dans les têtes et deviennent la métaphore de toutes les aliénations.

(d'après texte de la LDH île de France)