jeudi 11 avril 2013 à 10h30

Assemblé Générale et action contre la loi Fioraso

L'intersyndicale des personnels et des étudiants
de l'enseignement supérieur et de la recherche de Montpellier
informe de la décision de l'AG de l'UM3 de ce jeudi 4 avril et la soutient

Jeudi 11 avril
MOBILISATION !

A.G. amphi A à 10h30

Nous demandons donc à l'ensemble des professeurs de venir à l'A.G. avec leurs étudiants
à cette occasion, et de participer à la manifestation.

Sur les mots d'ordre suivants :

Abandon du projet de loi Fioraso

Abrogation de la LRU et du pacte pour la Recherche

Fin des RCE

(responsabilités et compétences élargies)

À ce jour, plus de 350 étudiants et personnels de Montpellier ont signé la pétition nationale pour
l'abandon du projet de loi Fioraso et l'abrogation de la LRU. Nous invitons tous les étudiants à venir la
signer. Une version électronique existe également :

www.loiESRtoujoursinacceptable.org

La loi Fioraso, c'est quoi ?

1. Une loi qui maintient la LRU et le Pacte pour la
Recherche

La LRU est la loi d'« autonomie des universités » qui avait été
imposée par le gouvernement précédent, malgré le combat
des personnels et des étudiants en 2008 et 2009. Elle a amené
les universités à des situations financières intenables du fait
du désengagement de l'état au profit d'une gestion locale de
la pénurie.

2. Une loi qui veut regrouper et fusionner les
80 universités en entités régionales autonomes

La loi stipule qu'un seul établissement sur un
territoire « académique ou inter-académique » organisera
toute la politique des universités et organismes de recherche
qu'il regroupera : recherche, diplôme, formation…
Ces fusions ou regroupement permettront de réaliser les
économies d'échelle, donc la suppression massive de postes,
de filières, de service. Que deviendront les sciences humaines
et sociales, mais également la recherche fondamentale, inutile
du point de vue des entreprises régionales ?

3. Une loi qui veut achever le cadre national des
diplômes au profit de formations locales

Aujourd'hui, le CNESER valide les maquettes que lui font
remonter les universités.
Demain, le ministère donnera une accréditation aux établis-
se-ments (universités publiques fusionnées, mais aussi
univer-sités privées), et ces derniers seront habilités à
délivrés des « diplômes » qui seront donc régionaux. La

définition de leur contenu devant se faire « en liaison avec
les milieux professionnels ». Les entreprises co-élaboreront
donc ces forma-tions, dans le but d'avoir une main-
d'œuvre « employable ».

4. Une loi qui veut livrer la recherche aux
« écosystèmes économiques »

La loi répète à plusieurs reprises : il faut organiser le « trans
fert des résultats obtenus vers le monde socioéconomique».
Le monde « socio-économique », ce sont les entreprises
privées, qui n'auront plus à financer leurs propres chercheurs.
Le but est donc de faire travailler les labos pour les
entreprises : finie la recherche fondamentale d'un côté, avec,
en parallèle et corollaire le licenciement des chercheurs privés
de l'autre (comme Sanofi cherche à le faire à Montpellier…
tout en siégeant dans le conseil d'administration de
l'Université Montpellier 1 !).

5. Une loi qui permettra aux personnalités extérieures
(représentant d'entreprise ou de collectivités
locales) de participer à l'élection des présidents
d'universités !

Au détour d'un article, on peut remarquer que les présidents
d'université seront élus par l'ensemble des membres
du conseil : les membres élus, mais aussi les extérieurs
(nommés), en particulier les industriels et les représentants de
la Région. Ces derniers pourront donc marchander leur voix
avec « contrepartie ».

Est-ce uniquement l'université et la recherche qui sont attaquées ?

Non, tous les services publics sont touchés. Ainsi, la politique de l'ancien gouvernement avec la RGPP est poursuivie par le
nouveau avec la MAP, et par la continuité de toutes les lois de privatisations. Tous les ministères sont touchés, sous des formes
différentes : la culture, la SNCF, les hôpitaux, la Poste… tout doit être soumis au rouleau compresseur des privatisations-
restructurations. Avec des centaines de milliers d'emplois perdus à la clef.

Est-ce uniquement en France que l'université est remise en cause ?
Que se passe-t-il dans les autres pays ?

Partout en Europe, les gouvernements cherchent à privatiser les universités et à réaliser des économies afin de rembourser la
dette auprès des banques. En Espagne, les étudiants sont en ce moment dans la rue… en Grèce, les étudiants manifestent contre
les fusions d'universités. Ces dernières années, au Québec, au Chili, en Angleterre, au Portugal… partout les étudiants se sont
dressés pour défendre leur droit à l'égalité de leurs droits et chances l'instruction.

Où puis-je lire l'intégralité du projet de loi ?

www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid70901/projet-de-loi-relatif-a-l-enseignement-superieur-et-a-la-recherche.html

« Il y a beaucoup de sigles dans les tracts ! » Que signifie…

Enseignement supérieur et recherche
Loi relative aux libertés et aux responsabilités des
universités
Agence nationale pour la recherche
Initiative d'excellence

CNESER

Conseil national de l'enseignement supérieur et de
la recherche
Révision générale des politiques publiques
Modernisation de l'action publique
Agence d'évaluation de la recherche et de
l'enseignement supérieur

RGPP
MAP
AERES