samedi 16 mai 2020 à 14h

Montpellier - Déconfinement réfractaire à l'État autoritaire !

Fin du confinement : sortie populaire et sociale !

Incompétence gouvernementale dans la préparation et gestion d'une pandémie, mise à profit de la situation pour la multiplication de mesures liberticides, autoritaires et cyber-sécuritaires ..
Innombrables sont les actualités mortifères et autoritaires de la politique libérale menée par l'État capitaliste en place, qui, dans un constant déni ne ressemble à plus rien d'autre qu'un état policier revendiquant son croissant despotisme.

Pour les mort.e.s, les bléssé.e.s, les exploité.e.s, les oppréssé.e.s,...

Contre le grand capital et son état,

Pour le monde vivant, déconfinement de lutte, toutes et tous dans la rue !

- Nous ne somme pas organisateur.rice.s de l'appel à manifester mais le relayons pour une mobilisation maximale -

1. C'est l'heure de régler les comptes !
2. Une Cocotte-Minute sociale
3. Ludd, Hypermodernité et néototalitarisme en temps de Covid-19
4. La lutte contre la surveillance est un anticapitalisme
5. Non à l'application Stop-Covid !

1. C'est l'heure de régler les comptes !

Une fois de plus, cette pandémie nous aura démontré que le monde
politique ne communique que par le mensonge, le mépris et le cynisme.

Elle aura envoyé en première ligne, pas ou sous protégés, les mêmes qui
se faisaient matraquer quand ils manifestaient pour plus de moyens et de
meilleures conditions de travail.

Cette fois encore, les politiques nous auront prouvé qu'ils ne servent
que les intérêts de la classe capitaliste et du dieu pognon. Profitant
même de cette crise sanitaire pour dégrader davantage nos conditions de
travail. Tout en continuant à subventionner banques et grandes
entreprises, principales responsables de la destruction de la planète et
de nos vies.

Le gouvernement en aura aussi profité pour renforcer son arsenal
répressif et contrôler un peu plus nos libertés. Et la police pour
tabasser et humilier impunément les populations les plus pauvres et
discriminées, loin des regards, sous couvert de l'état d'urgence.

Alors, les sous-payés, les sans-emplois, tous ceux qui formons la classe
qui fait réellement tourner le monde, il est temps pour nous de faire
changer les choses. Parce que ce sont eux qui ont besoin de nous et que
nous n'avons vraiment pas besoin d'eux. Ils ne sont bons qu'à tirer
profit de notre sueur, de notre sueur, nous jeter dans la misère et nous
taper dessus quand nous nous révoltons.

Pour que le monde d'après ne ressemble plus en rien à celui d'avant !

Samedi 16 mai - Tous dans la rue !!

14h, Place de la Comédie
Montpellier 34000

https://lepoing.net/evenement/manifestation-d…

2. Une Cocotte-Minute sociale

Après deux mois de confinement, une rancœur encore plus forte accumulée
contre le gouvernement, selon Le Monde.

« Gilets jaunes », réforme des retraites... la défiance à l'égard du
pouvoir n'est pas nouvelle. Mais selon des élus locaux et des hauts
fonctionnaires, elle est à un niveau jamais atteint.

Les semaines de confinement ont passé et les craintes de se retrouver
avec une Cocotte-Minute sociale n'ont cessé de grandir. Elus locaux,
syndicalistes, hauts fonctionnaires sont inquiets. Dans quel état
d'esprit les Français, confrontés à la pire pandémie du siècle et à une
crise économique sans précédent, vont-ils se trouver au moment où le
gouvernement incite à la reprise du travail ? Les derniers sondages
d'opinion marquent un enracinement patent d'une colère à l'égard de
l'exécutif et de sa gestion de la crise sanitaire : selon une enquête du
Cevipof, menée entre le 2 et le 7 avril, ce sentiment serait partagé par
53 % des personnes interrogées.

Cette défiance à l'égard du pouvoir n'est pas nouvelle. Le mouvement des
« gilets jaunes » avait déjà révélé un mécontentement social des classes
populaires sans équivalent. La mobilisation importante contre la réforme
des retraites de l'hiver avait démontré que ce rejet de la politique du
gouvernement était très partagé chez les salariés. Délicat de faire des
pronostics sur une nouvelle explosion sociale mais la vigilance est de
mise au gouvernement. Un haut fonctionnaire, rattaché au ministère de
l'intérieur, en convient : « Il est difficile de lire dans la boule de
cristal. Cependant, on voit bien que la fracturation de la société se
creuse encore, l'affaiblissement de l'autorité de l'Etat s'accroît. La
période "gilet jaune" n'est pas cicatrisée. »

https://www.lemonde.fr/politique/article/2020…

3. Ludd, Hypermodernité et néototalitarisme en temps de Covid-19

Il y a un peu plus de deux siècles, en 1811 et pendant les cinq années
qui ont suivi, l'Angleterre a été le théâtre d'une puissante révolte
sociale connue sous le nom de « révolte des luddites » - en référence à
son protagoniste éponyme, Ned Ludd - qui a détruit une partie des
nouvelles machines textiles dont l'installation supprimait de nombreux
postes de travail et condamnait une partie de la population à la misère.
Il fallut des milliers de soldats pour écraser l'insurrection qui, loin
d'obéir à des motivations technophobes, se situait dans le cadre du
travail et prétendait s'opposer aux conséquences les plus néfastes des «
progrès » de l'exploitation capitaliste.

Il est aujourd'hui essentiel de « réinventer » ce type de révolte, en la
faisant passer de la sphère des revendications purement économiques à la
sphère plus directement politique des luttes pour la liberté et contre
le totalitarisme de type nouveau qui s'installe depuis quelque temps
déjà et qui trouve dans la crise actuelle du Covid-19 un carburant
abondant pour accélérer son développement.

L'éloigner de la sphère économique n'implique pas de mésestimer le
capitalisme comme principal ennemi, car le nouveau type de totalitarisme
auquel je fais référence constitue une pièce absolument fondamentale de
la nouvelle ère capitaliste marquée par cette énorme innovation
technologique que fut, et que continue d'être, la révolution numérique.

Comme pour la révolte des luddites, cette révolte ne repose pas non plus
sur des motivations technophobes, mais a pour principal stimulant la
revendication de liberté et d'autonomie, avec la conscience claire que,
si nous ne parvenons pas à arrêter les avancées du nouveau
totalitarisme, les possibilités de lutte et de résistance contre la
domination et l'exploitation seront soit impossibles, soit réduites à
l'insignifiance.

Tomás Ibañez

Lire la suite :
https://florealanar.wordpress.com/2020/05/02/…

4. La lutte contre la surveillance est un anticapitalisme

Le capitalisme de surveillance ne vient pas de nulle part. Cette forme
de libéralisme se fonde sur la transformation de l'information en un
bien capitalisable. Le consumérisme, la surfinanciarisation reposent sur
nos données comme bien, c'est systémique. Ne pas inscrire cette critique
dans l'anticapitalisme, c'est oublier que cette surveillance se nourrit
des inégalités sociales pour opérer un tri de la population.

Chistophe Masutti

Lire la suite :
https://www.politis.fr/articles/2020/04/la-lu…

5. Non à l'application Stop-Covid !

Refusons l'application Stop Covid car elle est le prélude à la mise en
place d'outils de pistage.

Refusons cette société du contrôle numérique et préférons l'entraide et
la solidarité.

La pétition : Refusons le contrôle généralisé !

La faillite du gouvernement dans la gestion de l'épidémie de Covid 19
l'amène à se décharger de toutes ses responsabilités : si le pays manque
de masques, de tests, c'est, d'après lui, "parce que les scientifiques
auraient changé d'avis". De la même façon, il cherche à transférer aux
individus la responsabilité de se prémunir face au virus par le biais
d'une application numérique : Stop Covid. Cette dernière, une fois
installée sur le téléphone d'une personne, permettrait de retracer
l'historique de ses relations sociales stocké sur un serveur central
recensant aussi l'état des personnes atteintes par le virus.

Le gouvernement prétend garantir le respect de la vie privée dans le
cadre du RGPD (Règlement Général de la Protection des Données, texte
européen). Or il revendique une conservation des données « générale et
indifférenciée » (sans limite de temps et de type de données)
dérogatoire aux règles habituelles, plus protectrices. Par ailleurs, la
promesse d'anonymisation de nos données est mensongère, particulièrement
dans le domaine de la santé où quelques données médicales suffisent à
retrouver n'importe quel patient.

L'application ne serait efficace que si elle est installée par les trois
quarts de la population. Or, les Singapouriens, très équipés et plus
légitimistes, n'ont été qu'environ 20% à installer une application
similaire. En France, 23% de la population ne possède pas de smartphone,
et même 56% des plus de 70 ans, les plus vulnérables face à cette
pandémie. Et l'emploi d'un smartphone activé en permanence serait
insupportable pour les personnes qui souffrent
d'électrohypersensibilité. Par ailleurs, certains industriels proposent
de généraliser des bracelets électroniques pour les personnes n'ayant
pas de smartphone.

Le gouvernement affirme que cette application serait facultative, il est
cependant à craindre qu'elle soit rendue obligatoire pour accéder à
certains lieux publics, scolaires ou professionnels. Le risque est aussi
la stigmatisation de ceux qui seraient identifiés comme porteurs du
virus. De plus, le faux sentiment de sécurité induit par son activation
pourrait inciter à ne plus être vigilant.

Ce projet intervient dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire décrété
le 23 mars 2020 et, pour le moment, prolongé jusqu'au 23 juillet. Comme
le souligne Malik Salemkour, président de la LDH, « le contexte
difficile de la pandémie est mis à profit par l'exécutif et sa majorité
pour mettre entre parenthèses notre démocratie et, avec elle, nos
institutions ». En effet, Parlement, Conseil constitutionnel, Conseil
d'Etat, CNIL en sont tous réduits, dans la période, au rôle de
spectateurs. Amnesty International et d'autres organisations
internationales dénoncent : "Les initiatives des Etats visant à contenir
le virus ne doivent pas servir de prétexte à entrer dans une nouvelle
ère de systèmes généralisés de surveillance numérique invasive."

Arrêtez de nous pister ! Dépistez-nous

Le fait de se savoir tracé en permanence peut conduire à des
comportements de soumission. Cela augmente le degré d'acceptabilité pour
d'autres technologies comme la reconnaissance faciale ou la vidéo
surveillance automatisée qui étaient, jusque là, déclarées illégales.
C'est aussi la croyance aveugle dans la technologie et la surveillance
comme principales réponses aux crises sanitaires, alors que seul un
juste financement de la recherche scientifique et des services publics
de santé permettrait de garantir des soins efficaces.

On le sait bien, ces mesures prises "dans des circonstances
exceptionnelles" pourront être intégrées dans la législation ordinaire
comme cela s'est passé avec l'état d'urgence contre le terrorisme. C'est
la "stratégie du choc" décrite par Naomi Klein : un état utilise une
crise, renforcée par une mise en scène guerrière, pour imposer à la
population des mesures prévues de longue date.

Mais, comme le déclare Edward Snowden, ancien employé de la NSA devenu
lanceur d'alerte, "nous vivons un moment qui restera gravé dans nos vies
comme celui où le système aura été tellement mis à l'épreuve, tellement
écartelé, avec des gouvernements tellement dépassés que nous nous
retrouvons en mesure de changer les choses." À nous, maintenant, de nous
mobiliser pour que surgisse une alternative faite d'entraide et de
solidarité collective, loin du diktat du tout numérique vanté par la
technocratie au pouvoir.

https://nonstopcovid.wesign.it/fr