vendredi 17 avril 2020 à 19h
🐼 appel à réquisition des logements vides pour loger sdf et mal logés 🐼
Les précaires en première ligne face au covid-19
Droit au logement demande la réquisition des logements vides
La question des publics précaires et fragiles continue d'inquiéter sur fond de confinement pour cause d'épidémie de coronavirus. Après Médecins du monde et Solident, c'est au tour du Dal 38 de dénoncer l'absence de prise en charge des personnes les plus en difficultés, en attaquant tour à tour la préfecture de l'Isère et la Ville de Grenoble. Cette dernière répond en détaillant les actions mises en place. Après l'appel lancé par Solident et Médecins du monde, c'est au tour du Dal 38 (Droit au logement) d'alerter sur les conditions de « confinement » des plus précaires.
« Le préfet de l'Isère Lionel Beffre n'a rien fait, comme attendu, pour les personnes sans abris et les mallogéEs, premières victimes de l'épidémie », dénoncent ainsi les militants dans un communiqué en date du 17 mars.
Non sans appeler à l'adoption urgente de mesures sociales.
Droit au logement demande la réquisition des logements vides face au coronavirus.
Les SDF en premier lieu. « Les sans-abris vont […] continuer à dormir sous les fenêtres de logements vacants et se faire dresser des PV de 135 euros toutes les heures », redoute le collectif. Autres personnes en situation précaire : les locataires redoutant une procédure d'expulsion de leurs logements ou une coupure d'électricité.
« Et que dire de celles et ceux qui vont vivre le confinement comme une torture, dans des logements insalubres ou exiguës ? », ajoute encore le Dal. Un appel à réquisitionner les logements vides
Face à la « guerre » contre le coronavirus, Droit au logement pose trois revendications. Tout d'abord, « un moratoire sur la part du loyer supérieure à 20 % du revenu de chaque locataire ». Ensuite, « le rétablissement intégral des APL et leur renforcement, couplé à une vraie baisse des loyers ». Et enfin, « un moratoire sur les factures impayées d'énergie, d'eau, de téléphone et d'internet pour cause de revenus ».
Si le préfet est mis en accusation, les maires le sont tout autant. « Ils ont la possibilité d'agir, en qualité d'officier de police judiciaire en charge de l'ordre public, et le pouvoir de réquisitionner », estime le Dal. Qui rappelle que des jeunes majeurs étrangers se sont manifestés lundi 16 mars à l'Hôtel de Ville de Grenoble dans l'espoir d'obtenir des solutions de logement. « Le maire de Grenoble Éric Piolle n'a rien fait, tout comme la présidente de l'établissement public foncier local, Christine Garnier », juge le collectif. « Les réponses données n'ont pas du tout été à la hauteur de la crise sanitaire, chacun se défaussant de ses responsabilités comme d'habitude, et pourtant le maire se pavane dans les médias nationaux, assurant qu'il "pense aux SDF et aux personnes qui vivent dans les squats" », lance sans ménagement le Dal.
En appelant, une fois encore, à la réquisition des logements vides pour « contribuer à enrayer la propagation de la pandémie ».
#Réquisitionnez les logements vides
Source : message reçu le 20 mars 12h