samedi 30 mars 2019 Ă  12h30

🌙 Préambule Acte XX: Pour des logements accessibles et décents! 🌙

On se retrouve juste avant l'acte XX pour témoigner du mal-logement avec des associations et des habitante-s- concerné-e-s

Ensemble pour l'arrêt des expulsions, des coupures d'énergie, un logement décent et accessible pour tou.te.s. Non au logement cher !

Le 1er avril sonne le retour des expulsions sans relogement, des coupures d'énergie et des fermetures d'hébergements pour les sans abris, lesquelles n'ont jamais été aussi nombreuses.

En 2017, 125 000 jugements d'expulsion ont été rendus, plus de 15 000 expulsions forcées ont été réalisées par la police ainsi que 250 000 coupures d'énergie.

Cette catastrophe sociale est la conséquence de la hausse constante des loyers et des charges1, des prix de l'énergie, de l'immobilier et du foncier depuis plus de 50 ans, ainsi que de la baisse des revenus d'une grande part des ménages liée à la précarisation de l'emploi et du chômage.

Or le gouvernement met en péril le logement social en réduisant les APL, en instaurant la RLS, en imposant la vente des HLM, en supprimant les aides à la pierre, en dénaturant le Livret A, en ouvrant son financement aux marchés. La Loi ELAN marque une nouvelle étape de la marchandisation du logement social. La construction, l'isolation thermique et l'entretien des HLM sont déjà en baisse.

Il aggrave la crise du logement lorsqu'il encourage le logement cher, livre les loyers, l'immobilier et le foncier aux lois du marché, précarise les locataires, soutient un urbanisme agressif qui chasse ses habitants du centre des métropoles. Il laisse ainsi proliférer les marchands de sommeil et se dégrader le bâti des quartiers populaires, comme à Marseille, faisant la part belle aux requins de l'immobilier.

2017 et 2018 sont deux années d'or pour l'immobilier : bailleurs privés, groupes financiers, intermédiaires, BTP, notaires … pavoisent au détriment des habitants.

Ainsi, l'Etat, pourtant garant du droit au logement, viole les droits des mal logés et des sans logis et les lois les protégeant : Loi DALO, droit à l'hébergement, réquisition des logements vacants, relogement des habitants de logements insalubres ou en surpeuplement …

Dans de nombreux pays des mouvements d'habitants s'opposent à la financiarisation du logement public et de la ville, à la spéculation immobilière, aux expulsions…. Nous leur apportons notre soutien.

Plus localement Toulouse a connu deux actualités dramatiques en début d'année. La première c'est le bilan 2018 avec au moins 16 personnes qui sont mortes dans la rue à Toulouse et son agglomération, alors que 23 000 logements et 240 000 m² de bureaux sont vides ! La seconde avec l'incendie du 73 rue Bayard : , des dizaines de blessés et des vies à reconstruire dans un immeuble où tout indique que de nombreux dysfonctionnement existaient.

Des habitant-e-s qui en raison des prix des loyers n'ont d'autres choix que de se loger dans des logements non viables et parfois dangereux. En 20 ans à Toulouse par exemple, les prix de l'immobilier ont grimpé de 200 %! Ne serait serait-ce que l'année dernière, ils ont pris augmenté de 6,3 %, soit une hausse plus importante qu'à Paris.

Une tendance qui risque de s'accélérer en raison de la loi de destruction massive qu'est la Loi Elan : réduction des délais pour trouver des solutions aux expulsions, braderie des logements sociaux, bail précarité, division, division par 5 de la production de logements accessibles aux personnes handicapées de (100 % à 20 %)... »

Pour mettre fin aux expulsions sans relogement et aux coupures d'énergie, nous appelons à la mobilisation les 30 et 31 mars, nous invitons les Maires à prendre des arrêtés anti-expulsion, à l'instar de ceux pris ces dernières années, et à revenir l'application de la loi de 2005 pour l'accessibilité des logements, et nous encourageons les habitants à se mobiliser :

Arrêt des expulsions sans relogement ;

Encadrement des loyers à la baisse, réduction des charges, hausse des APL, afin que le budget logement des ménages ne dépasse pas 20% de leurs revenus ;

Arrêt des coupures d'énergie, baisse de la TVA et des taxes sur l'énergie ;

Rétablissement et renforcement des APL et des aides à la pierre ;

Renforcement du droit au maintien dans les lieux des locataires, respect de la loi DALO, abrogation de la loi ELAN ;

Création d'un service public du logement pour réaliser des logements sociaux en grand nombre, lancer un grand chantier de réhabilitation thermique des logements, produire du logement accessible et lutter contre le logement indigne;

Relogement des sans-abris, si besoin par la réquisition de logements vacants…

Taxation des profits spéculatifs immobiliers et fonciers

Imposer par le PLUiH les conditions d'accessibilité de la loi du 11 février 2005 c'est à dire 100% de logements accessibles pou ceux en RDC ou desservis par ascenseur

En 1966, les ménages consacraient en moyenne 12,1% de leurs revenus pour se loger, en 2016, 22,6%. Pour le quart le moins riche de la population, le logement représente en moyenne 31,3% de leurs revenus, et 40,7% lorsqu'ils sont logés dans le privé …

Premiers signataires: DAL Toulouse31 Handi-Social Gilets Jaunes Logement

Source : message reçu le 28 mars 11h