lundi 26 novembre 2018 à 16h

Solidarité partagée avec les réfugiés du Château

Contre toute attente, le juge de l'exécution a décidé de ne pas nous accorder de délai à l'expulsion et même de nous retirer le bénéfice de la trêve hivernale. Le juge a finalement pris en compte l'argument de la SNCF, fondé sur une expertise de 2014, qui disait que le bâti risquait de s'effondrer et pointait la présence d'amiante et de plomb dans les bâtiments. La question est : pourquoi n'en ont-ils pas parlé lors du premier jugement début 2018? Notre sort est désormais entre les mains du préfet. Il ne faut pas qu'il autorise le recours à la force publique pour nous expulser, il ne faut pas qu'il jette à la rue plus de 90 personnes qu'il est censé héberger pendant toute la durée de la procédure d'examen de leur demande d'asile, il ne faut pas qu'il réduise à néant tous les efforts accomplis par l'association "Solidarité partagée" pour les accueillir dignement, les accompagner socialement, juridiquement, leur apporter un soutien moral et psychologique, et leur apporter les conditions nécessaires à l'aboutissement de leur démarche de demande d'asile en France. Nous avons rendez-vous ce lundi 26 novembre à 16h30 avec le directeur de cabinet du préfet, M. Diarra. Ce sera le moment de défendre notre cause, le droit d'asile, les droits fondamentaux, le respect de la dignité de la personne humaine. Il est inacceptable qu'après leur traversée du désert et de la Méditerranée, après avoir échapper à la guerre, aux persécutions, aux violences dans leur pays ou en Libye, on leur fasse vivre un nouvel enfer sur terre en les pourchassant, en les menaçant sans arrêt d'expulsion, en les laissant à la rue, privés de tout, sans toit ni droits, en les contrôlant sans ménagement, en les enfermant en rétention alors qu'ils n'ont rien fait de mal, etc. Nous lançons un appel à la mobilisation ce lundi 26 novembre à 16h devant la préfecture.

Source : https://www.facebook.com/events/1205053546337…
Source : message reçu le 25 novembre 14h