mercredi 25 avril 2012 à 17h

Rassemblement contre les sanctions disciplinaires

à 17h. devant la préfecture de Montpellier


Cinq des principales organisations syndicales de La Poste appellent à des rassemblements, à Béziers et Montpellier, mercredi prochain. Au moment même où deux agents du bureau de Bédarieux sont convoqués par leur hiérarchie en vue de sanctions disciplinaires.

Cette convocation est aux yeux des syndicats l'illustration d'une "politique de maltraitance à l'égard des salariés" et de blocage du dialogue social au sein de la Direction opérationnelle territoriale du courrier du golfe du Lion (DOTC). "À Bédarieux, le conflit dure depuis septembre. À ce jour il n'y a pas eu de négociations. Pire, la direction demande au responsable d'établissement de ne plus recevoir les organisations syndicales", déplore Marc Godard (Sud).

"Y a le feu partout mais on a une direction qui reste arc-boutée"
Bruno Gagne, de la CGT

Alors que le patron de La Poste, Jean-Paul Bailly a annoncé la mise en œuvre de "dix mesures pour la vie au travail" afin de faire face au malaise ressenti par les agents devant les réorganisations internes, les syndicalistes héraultais mettent en cause la ligne suivie par leur directeur, Éric Clavaud : "Il y a Bédarieux mais aussi Pézenas, Castelnau, Garosud, Mauguio : y a le feu partout mais on a une direction qui reste arc-boutée et qui, au contraire, jette de l'huile sur les flammes", ajoute Bruno Gagne (CGT).

Arrivé il y a moins d'un an à la direction du golfe du Lion (Hérault, Aude, P.-O.), Éric Clavaud est accusé de multiplier les blocages, pour la mise en œuvre des nouveaux comités d'hygiène et de sécurité et la prise de paroles des syndicalistes sur leur lieu de travail, notamment. "Il a une attitude de mépris, il n'écoute pas, ignore" assure le délégué FO Claude Daumur.

"Même les cadres sont sanctionnés"

"Même des cadres sont sanctionnés, il faut faire le grand ménage alors ça passe par des sanctions, des conseils de discipline pour des âneries", reprend Isabelle Massacrier-Harancot (CFTC). La charge est rude et nominative mais s'inscrit dans un contexte général "de mal-être au travail" pour les agents de l'établissement public.

"Tous les voyants sont au rouge", assurent encore les syndicalistes. Ils évoquent le cas de ce facteur de Pignan surchargé de travail et qui a subitement "pété les plombs". "C'était un gars sans histoire avec trente ans d'ancienneté. Il a pris quatre mois de mise à pied. Aujourd'hui, même les clients se déplacent pour adhérer au collectif qui le défend."

Selon un recensement syndical, deux agents héraultais ont tenté de se suicider en raison de leur difficulté au travail, sur les douze derniers mois.